La proactivité est souvent citée comme un atout majeur pour les équipes performantes.
Pourtant, face à l’incertitude et aux risques, de nombreux collaborateurs hésitent à s’engager dans des démarches proactives.
Comment dépasser ces résistances et permettre à vos équipes de transformer les défis en opportunités ? Ce quatrième article vous guide pour cultiver une proactivité constructive, tout en évitant ses dérives.
Les freins à la proactivité : comprendre pour mieux agir
Même les collaborateurs motivés peuvent être freinés par des obstacles. Les principales barrières incluent :
- le réactivisme permanent: pas de temps pour sortir de l’urgence, du run, de la prod, de l’exploitation … amène à éteindre les feux que l’on a soit même créé
- La peur de l’échec : Une culture punitive face à l’erreur limite l’initiative.
- Le manque de cadre : Une absence de priorités ou d’objectifs clairs rend les actions proactives hasardeuses.
- L’absence de reconnaissance : Si les efforts proactifs ne sont pas valorisés, les collaborateurs cessent d’essayer.
Les risques d’une proactivité mal gérée
Si la proactivité est un levier puissant, une proactivité mal encadrée peut devenir contre-productive. Voici les principaux dangers :
- Des actions dispersées : Lorsque chaque collaborateur agit selon sa propre vision sans alignement global, l’équipe perd en cohérence. Exemple : Un membre de l’équipe propose une initiative importante sans consulter le reste du groupe, ce qui provoque des doublons ou des conflits de priorités.
- Un épuisement des collaborateurs : Une proactivité excessive peut entraîner une surcharge de travail ou un surinvestissement émotionnel, surtout si les initiatives ne sont pas suivies d’effets concrets.
- Des tensions internes : Les collaborateurs qui prennent souvent des initiatives risquent d’être perçus comme « intrusifs » ou « hors cadre » par leurs collègues, ce qui peut générer des frictions.
- Des ressources mal utilisées : Sans cadrage, les idées proactives peuvent détourner des ressources importantes vers des projets non prioritaires ou peu alignés avec la stratégie de l’entreprise.
Transformer les risques en opportunités
Pour dépasser ces freins, il est essentiel de transformer la perception des risques. Plutôt que de les éviter, incitez vos équipes à les considérer comme des occasions d’innover. Voici comment :
- Créer une culture qui valorise l’apprentissage : Encouragez une approche où les erreurs sont vues comme des étapes vers l’amélioration. Organisez des débriefings, des REX, des rétrospectives après chaque projet pour tirer des leçons utiles.
- Donner un cadre clair et flexible : Fixez des objectifs spécifiques, mais laissez de la liberté sur les moyens d’y parvenir. Utilisez des outils de priorisation (matrice urgence/importance) pour guider les actions.
- Valoriser les initiatives : Félicitez les collaborateurs qui prennent des initiatives, même si elles ne sont pas immédiatement couronnées de succès. Encouragez la stratégie des petits pas
- Former pour anticiper : Proposez des ateliers ou formations sur comment sortir de l’urgence, avancer sur ses priorités (on fait ça pour de nombreux clients chez Eikos) . Offrez des exemples concrets d’initiatives proactives ayant abouti à des résultats positifs.
Développer une proactivité durable
Pour ancrer la proactivité dans la culture de votre organisation, suivez ces étapes :
- Fixez des objectifs inspirants : Donnez du sens aux actions en montrant leur impact concret.
- Accompagnez les premières initiatives : Guidez vos collaborateurs dans leurs démarches pour construire leur confiance.
- Développez une culture de feedback : Fournissez des retours constructifs pour encourager l’amélioration continue.
- Valorisez les résultats : Célébrez les succès, qu’ils soient individuels ou collectifs, pour ancrer ces comportements dans les habitudes.
Conclusion : équilibrer et canaliser la proactivité
La proactivité est une compétence clé, mais elle nécessite un cadre clair et une stratégie d’accompagnement pour en maximiser les bénéfices tout en minimisant ses risques.
