Pourquoi, j’ai dit que la formation digitale est déjà morte ?
J’ai eu la chance de participer au Learning Show (Bravo encore pour l’initiative et pour la super organisation) et à une magnifique soirée à l’opéra de Rennes.
Un super dispositif (en savoir plus) conçu par Usbek et Rika : un procès pour les générations futures.
Le thème de la soirée à Rennes : « la formation digitale est-elle déjà morte ? », un procès avec un juge (Jérôme Cohen) qui sait réguler et donner du dynamisme, un procureur (Rosalie Salaun) et un avocat de la défense (Vincent Edin) qui se renvoient la balle et 4 grands témoins : Olivier Gauvin d’Opcalia, Svenia Busson de Learnspace, Thibault Galy Dejean de Leroy Merlin et Emmanuel Davidenkoff du Monde.
J’arrive, je m’installe et puis ça commence, je m’attends à tout et j’ai bien raison. Le juge nous explique le principe de la soirée et qu’il a besoin de 5 jurés et que d’ailleurs nous avons chacun reçu un ticket avec un numéro, j’ai le 158, tout va bien !!!
Sauf que je me retrouve dans les 5 jurés. J’ai de la chance 😀, mais aussi je l’ai provoquée : j’ai candidaté pour venir au Learning Show animer un atelier sur la gamification pédagogique, j’ai pu venir la veille, j’ai pris un ticket et quand on appelle mon numéro, je me lève …
Après une très intéressante soirée avec des échanges de qualité et de l’humour, nous devons nous prononcer sur le verdict et présenter individuellement notre point de vue.
Donc devant toute la salle, avec les projecteurs dans les yeux, je dis : « Oui, la formation digitale est morte !!! »
Contrairement à un vrai procès, je vais pouvoir vous expliquer ma réponse !
Ceux qui me connaissent, qui savent que je suis un geek, que je collabore avec Unow sur 2 spocs (changement et conflit) et bientôt un 3ème (formation de formateurs), que je milite pour le blended et une montée en valeur de la formation présentielle en utilisant le meilleur du digital et de la gamification … ceux-là peuvent se demander : « Comment peut-il dire que la formation digitale est morte ? »
Parler de digital learning, de Powerpoint learning, de micro learning, de formation en salle, de présentiel augmenté (digital en présentiel), de serious game, … c’est parler outils, tuyaux, moyens et pas finalités.
Ce qui ressort des 4 témoignages et de mon expérience, c’est que le terme « formation digitale » est extrêmement vaste et qu’il recouvre des pratiques très différentes.
Il faut parler d’objectifs opérationnels et pédagogiques, de développement ou d’actualisation des compétences, d’expérience utilisateur … et ensuite mobiliser dans un dispositif, les modalités les plus adaptées, et pas l’inverse.
Les chercheurs doivent continuer à nous éclairer sur le fonctionnement des humains en condition d’apprentissage, les fournisseurs d’outils doivent continuer à nous proposer des outils et nous, en tant que praticiens, devons continuer à améliorer nos pratiques sans céder ni aux effets de mode, ni à l’autosatisfaction.
Donc, la formation digitale comme moyen unique pour former est morte, vive la formation utilisant, entre autres, le digital !
Merci à Morgan Travers pour la photo !